Publicado el 21/02/2013
Nouveau clip du Mudjah Soldiers ( Bujulynx · Chef-kéza · Rodzeng )
Etat des lieux
Mudjah Soldiers est un collectif de rappeurs gabonais mené par Chef Keza et Bujulynx, qui évolue depuis 1997 dans l’underground de la scène hip hop gabonaise sous l’égide du label Zorbam Produxions (Movaiz Haleine, Lestat XXL, Wendy, …).
Longtemps cloisonné dans l’underground en raison de divers problèmes d’organisation et de moyens, Mudjah Soldiers sort de l’ombre en 2008 avec la production d’une mixtape, Rap’or 2 guerre, qui synthétise des titres inédits enregistrés depuis les années 2000 et une dizaine de nouveaux titres sur 26 tracks qui marquent leur entrée sous les projecteurs.
Après une tournée promotionnelle dans les boîtes de nuits de Libreville, clip à l’appui, et la participation au Show du pays 2008, Chef Keza et Bujulynx retournent en studio pour préparer leur premier album, L’esprit de la guerre, deuxième volet de la trilogie Mudjah Soldiers, dont la sortie est programmée avant fin 2009.
Alors que la mixtape Rap’or 2 guerre se voulait le produit de dix années dans l’underground, donc nécessairement brut, l’album L’esprit de la guerre a été préparé comme un produit fini et professionnel, adaptés aux standards de qualité de la scène musicale internationale.
Objectifs
Mudjah Soldiers s’inscrit en plein dans la mouvance du rap conscient, avec un message fort de prise de conscience sur la situation culturelle, politique, économique et sociale du monde actuel, de l’Afrique en particulier et notamment du Gabon.
Les Mudjah Soldiers militent contre l’annihilation des consciences, le néocolonialisme, l’organisation des conflits armés, la perversion des mœurs, et pour la réappropriation de l’histoire panafricaine, l’éveil spirituel de et la réappropriation de leurs valeurs traditionnelles par les nouvelles générations.
Le mot «Mudjah» vient des soldats moudjahiddines, dont l’étymologie qualifie une personne qui mène un combat en rapport avec sa foi. La foi qui habite ces guerriers des temps modernes porte à la fois sur des considérations spirituelles, métaphysiques et politiques. ELle répond d'une croyance fondamentale en la nécessité de réinvestir son patrimoine culturel pour agir sur les domaines social et politique.
Les soldats Mudjah reconnaissent les noms de Nzambé, Zame, Tate Nyambie, Jah, Jéhovah, la Loi Fondamentale ou encore Dieu comme une divinité pour la terre entière et se placent ainsi sous le concept du One Love initié par leurs maîtres et aînés.
L’utilisation récurrente du champ sémantique de la guerre symbolise la lutte interne qui marque la vie d’un Homme. Cette conception héritée de la tradition orale locale doit permettre aux nouvelles générations d’utiliser leurs volontés de changement, de revendication ou même de révolution pour alimenter cette lutte intérieure pour leur développement personnel.
La virulence de certains textes et de leurs techniques vocales est le reflet de la violence des sociétés actuelles et de ses conséquences sur le plan socio économique, intellectuel, spirituel ou environnemental. Elle représente également la violence du chemin intérieur de l’Homme dans sa lutte contre lui-même.
Avant toutes choses, Mudjah Soldiers prône par sa musique et par chacun de ses actes les valeurs universelles de paix, d’amour et d’unité.
Historique
Tout commence en 1997, alors que les rues de Nzeng Ayong, un des quartiers les plus grands et aussi les plus enclavés de Libreville, abrite déjà de nombreux MC comme Bujulynx, Lanje Dillanga, Sir Raggamash Karnak, Kalash 7 Juin, Darry Dox et Mfubu 100% Bantoo, qui trouvent déjà dans le hip hop un moyen d’expression, de création, de revendication et d’échange.
Le 7 juin de cette année 1997, Bujulynx, Lanje Dillanga et Sir Raggamash Karnak ont la révélation de réunir ces frères qui partagent un ensemble de valeurs, de croyances et sensibilités artistiques autour d’un collectif qui aurait pour arme la musique et le flow, chaque élément disposant de ses techniques spéciales, de sa stratégie propre, et la somme de ces éléments formant une «armée», une coalition d’ambitions musicales, spirituelles et sociales.
Dès 1997-1998 commencent les shows et les freestyles, d’abord de manière spontanée, dans les rue de Nzeng-Ayong, en engendrant entre autres la rencontre d’éléments tels que Yourik (Mwane Malanda), Dan Révérant ou encore Young Neggers, groupe de chanteuses rattachées à Bujulynx.
En 1998, Bujulynx part pour Tchibanga, en province, où il fonde une autre branche des Mudjah Soldierz, la Secte Mudjahidins Ruffnegs, avec Echec. Ils y feront plusieurs scènes ensemble pendant environ 2 ans.
Pendant ce temps, Lanje Dillanga et les autres soldats, restés à Libreville, créées le LKS (Lyriks Karément Sales) avec Mfubu 100% Bantoo. Ce temps sera une période de travail très intense pour les éléments de Libreville, qui enchaîneront notamment quelques scènes avec Maât Seigneur Lion.
En 2000 survient l’arrivée d’un élément déterminant dans l’histoire de Mudjah Soldierz: Chef Keza, le troisième membre de Movaiz Haleine, exilé au Sénégal, qui effectue son come back au pays.
Constatant le mouvement amorcé par ses frères, il décide de prendre en main les soldats et ainsi de structurer les Mudjah Soldiers avec le concours de Nyama Production et la rentrée d’éléments tels que Rem’s Tsheemba (Negroïd) et Black Agent en 2001, ainsi que le retour à Libreville de soldats exilés en province.
En 2004, intervient le Show du Pays, organisé par Zorbam Production, qui réunit toute les sections de soldats du collectif, avec des éléments comme RF et Zion, les Black Agents. Cette année verra également diverses scènes individuelles ou collectives dans toutes les provinces du Gabon.
Mudjah Soldiers comprend alors plusieurs éléments en connexion à travers le Gabon et le monde (Afrique du sud, Maroc, Ghana, …) et participent de manière individuelle ou collective à des compilations ou des albums mais posent à hauteur de 60% sur des sons et des beats créées par Lord Ekomy Ndong, alias M16 (Movaiz Haleine). Les autres musiques sont créées par John Lucas, Phillipe, Kaki, 10Flot, Jah Zé ou encore Lanje Dillanga.
Le nombre croissant des membres du collectif et leur dispersion à travers le Gabon et le monde présentent de nombreuses difficultés pour concrétiser des produits communs. Alors que le groupe s’éparpille et peine à s’unifier, les deux piliers du collectif, Chef Keza et Bujulynx, décident en 2007 de produire la mixtape Rap’or 2 guerre, synthèse du travail abattu dans l’ombre durant toute ces années et des nouvelles perspectives qui les animent.
Après une laborieuse aventure de plus d’une année, ils parviennent à produire la mixtape Rap’or 2 guerre, ainsi qu’un clip vidéo du titre éponyme, avec lesquels ils feront leur entrée «officielle» de l’autre côté de la scène hip hop gabonaise.
Source : http://www.facebook.com/notes/mudjah-soldiers
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